Comfort food chez Kunitoraya
Présent depuis plusieurs années rue Saint Anne, Kunitoraya a déménagé au 1 rue Villedo et en a profité pour se refaire une beauté. Adieu cantine sans charme, bonjour resto branchouille.
La salle
Depuis 2013, Kunitoraya nous accueille dans un lieu au design industriel, très new yorkais : la salle toute en longueur accueille de grandes tables en bois qui favorise les rapprochements, un mur en brique rouge, des colonnes apparentes brutes et de grandes verrières en guise de fenêtres, qui s’ouvrent entièrement lors des beaux jours. J’adore et j’aimerais bien qu’ils viennent chez moi pour qu’ils refassent la déco. Mais ce n’est pas notre sujet d’aujourd’hui.
La cuisine est entièrement ouverte et le client peut ainsi remarquer que tout est fait maison, en particulier les stars de l’adresse, les fameuses udon (nouilles blanches épaisses à base de farine, eau et sel).
Comme la salle se remplit dès 12h, il ne faut pas compter avoir un peu d’intimité pour se raconter des confidences. Au contraire, tout est prévu pour que les services s’enchaînent le plus possible, mais avec classe s’il-vous-plaît : table d’hôte en bois donc, et tabouret assortis. Ici, on ne traîne pas, compris ?
Cependant, et j’en suis la première étonnée car j’apprécie avoir une distance raisonnable avec mes voisins de table, cette promiscuité n’est pas un obstacle : il y règne une bonne ambiance, et l’on s’y sent bien.
La carte
Carte assez simple, qui va droit au but. Ici, on mange des udons (chauds, froids, à tremper), mais pas que : des spécialités à base de riz et quelques boissons (saké, thé, bières…) complètent la carte. Pas de dessert. Mais si on veut absolument finir le repas avec une note sucrée, on file chez Aki, la boulangerie japonaise qui se trouve au croisement rue Ste Anne / rue Thérèse (1 minute à pieds).
La dégustation
Pour moi, une spécialité à base de riz et de porc pané, le Katsudon. Un plat complet composé de riz japonais parfaitement cuit et moelleux, surmonté de porc pané croustillant coupé en lanières, d’umeboshi (prune salées), ciboule, oignon fondant et œuf cassé sur le dessus. Ajouter à ça quelques touches de gingembre mariné et une pincée d’algue sèche, et vous obtenez le plat réconfortant par excellence. L’œuf cassé encore un peu cru par endroit me reboutait un peu de premier abord, mais apporte la liaison nécessaire à l’ensemble. C’est à la fois moelleux, croustillant et fondant, et dans la bouche, c’est un peu un feu d’artifice : paf une prune salée, pif un peu de gingembre, pouf de l’algue, bim de la ciboule. C’est sûr, on ne s’ennuie pas.
On se dit quand même que ça ne casse pas trois pattes à un canard (ben oui, un bol de riz avec de la viande et un œuf) mais on se surprend à y repenser quelques jours après, et là, c’est le drame : on cherche toutes les bonnes excuses pour y retourner.
L’amie qui a partagé ce repas avec moi s’est laissée tentée par les Kamaten Udon. Udon chaudes à tremper dans un bouillon tiède à base de sauce soja, agrémenté d’un œuf de caille cru, de gingembre frais et de ciboule. Le tout accompagné de tempuras de légumes et de crevette légers et croustillants à souhait.
Ici, tout est fait frais et fait maison, et ça se sent !
Le service
Le service 100% japonais se fait en kimono blanc et est très discret. Amabilité et politesse sont au rendez-vous.
La Clientèle
Cette adresse rassemble les amateurs de udon ou encore de cuisine japonaise traditionnelle. Clientèle de bureau, pressée (mais pas trop non plus, il y a la queue dès 12h30), des touristes et bien entendu, des foodistas.
Les prix
Pas donné même si ça reste abordable : 16 € le Katsudon et 20 € le Kamaten Udon. Carte comprise entre 10 (Udon natures) et 25 € environ.
Kunitoraya
1 rue Villedo
75001 Paris
Tél : 01 47 03 33 65
Fermé le mercredi